Le 03/06/25
En Bourse, les actions des géants du pétrole ont plongé depuis les sommets de mars, alors que le contexte actuel est défavorable pour les compagnies pétrolières. Les prix du pétrole ont reculé jusqu'à 55 dollars le baril, en raison de la faible croissance économique, des perturbations commerciales et de la hausse de la production de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Les marges de raffinage et de pétrochimie devraient donc rester faibles. C'est la raison pour laquelle de nombreuses compagnies pétrolières tel que TotalEnergies limitent leurs dépenses, se préparant à une baisse de leurs bénéfices.
Pourtant, le géant français de l'énergie a annoncé le rachat de 2 milliards de dollars supplémentaires d'actions au deuxième trimestre et a maintenu son plan d'augmentation de 7,6% du dividende cette année. Bien qu'en partie due aux acquisitions, nous nous interrogeons sur la manière dont TotalEnergies assurera la combinaison des dividendes et des rachats d'actions?
Malgré la morosité du marché pétrolier, le PDG Patrick Pouyanné s'est dit confiant, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue le vendredi 23 mai, «dans la capacité de l'entreprise à atteindre son objectif de croissance sous-jacente pour 2025, compte tenu de la solidité de son bilan». Même avec un bas prix du baril de pétrole, TotalEnergies «est assez solide et diversifié pour générer des cash-flow (flux de trésorerie après investissements), afin de continuer à investir et apporter de la valeur aux actionnaires.
En Bourse, l'action TotalEnergies lutte pour revenir dans le vert en 2025 car depuis l'inscription de son sommet historique en mai 2024 à 70 euros, elle a baissé de 26%, ce qui correspond approximativement à la chute des cours du pétrole sur cette période (-28%). Pour autant, au cours actuel proche des 52 euros, l'action TotalEnergies apparaît sous-évaluée et pourrait retrouver ses niveaux d'avant le 2 avril.